Partir en vacances est toujours une source d’inquiétude. Nous avons confié à notre fils la tâche de nourrir les habitants du bac durant les trois semaines de notre absence. Les pompes de distribution de Ca et de Kh avaient été réglées en espérant que les consommations constatées avant notre départ, demeureraient régulières et que les distributions permettraient de répondre aux besoins du bac.
Au retour , notre première vision est un bac dont les vitres sont complètement envahies par les algues.
Le premier matin suivant notre arrivée, nous dénombrons plus de cinquante « minis » étoiles de mer suivies d’une escouades d’Euplicas, occupés à brouter les algues des parois. Spectacle impressionnant !
Le nettoyage à la raclette s’avère périlleux car nous craignons de blesser quelques-uns de nos courageux nettoyeurs. L’enlèvement des algues s’étalera sur plusieurs jours afin de laisser le temps eux Euplicas et aux Etoiles de se déplacer et pour éviter aux habitants du bac de se retrouver avec une lumière latérale importante.
Les écumeurs sont nauséabonds et ont rempli leur fonction à merveille. En les lavant j’ai l’impression d’être dans un port breton à marée basse (je n’ai rien contre les ports bretons..mais ils offrent souvent, quand la mer les a abandonnés, une odeur bien caractéristique que je retrouve en vidant mes écumeurs!)
Tous les poissons sont là! C’est la meilleure nouvelle. Comble de bonheur, nos Amphiprions ont retrouvé quelques réflexes de leur espèce et se complaisent dans les coraux. Difficile de les prendre en photos , mais je ne désespère pas de pouvoir publier des photos plus parlantes que celles que je poste ici.
Même l’Achreitys tomentosus a trouvé deux ou trois endroits pour se reposer à l’abri des regards, dans les coraux avec lesquels il se confond parfaitement.
Cinq Lysmatas wunderanis viennent toujours à l’heure des repas mais malheureusement nous n’avons pas revu les deux Lysmatas amboinensis si élégantes.
Pour l’instant nous n’avons revu qu’une Archaster, notre sympathique Strombus et trois Nasarius babylonias sur cinq. mais il est fréquent de rester plusieurs jours sans les apercevoir puisqu’ils s’enfouissent dans le sable.
Quelques « bébés » Euplicas glissent sur les vitres.
Celui-ci mesure… un millimètre de longueur (imaginez la taille de ses cornes!!)
Les deux Oursins continuent leurs déplacements, entraînant avec eux un chargement plus incroyable à chaque fois. Deux colonies de coraux ont été déposées à des endroits qui semblent leur convenir! Nous verrons, si , cette fois-ci, elles prolifèrent car il arrive fréquemment que les oursins les récupèrent et repartent avec.
L’oursin tripneuse, en surface.
Notre oursin Mespillia globulus avec son camouflage, toujours aussi élégant.
Tous les coraux sont également en pleine forme et ont augmenté leur taille de 50%. C’est inouï! Il faut dire que nous les alimentons régulièrement avec des planctons. Nous alternons phytoplancton et zooplancton . Ils feront l’objet d’un prochain article.
J’ai du aussi effectuer un nettoyage des pompes de brassage. Mais cinq jours ont été nécessaires pour réussir à les fixer. Le système de blocage des ventouses n’est pas vraiment au point et deux heures environ après la pose des pompes, celles-ci se décrochaient, soufflant avec force vers le sable qui s’envolait et recouvrait les roches! Une galère qui semble avoir pris fin!
Le nettoyage a bien avancé mais il reste encore du travail!
Je vous quitte pour cette fois avec cette photo que j’aime beaucoup. Une chance que je sois passée par là…pour saisir cette brève rencontre.( Diamètre de la plus petite :environ 7 mm)
Merci de nous être fidèles. En attendant de nous retrouver, prenez soin de vous!
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Rêve d'écume 