Une année déjà que notre récifal tourne. J’écrivais que c’était une aventure, je ne m’étais pas trompée!
Pour se lancer il ne suffit pas d’être très informé, il faut aussi prévoir un budget (conséquent) , être disponible ,savoir qu’on dispose d’un capital temps important , être patient et organisé et avoir un budget « élastique »…
Lorsqu’on parcourt les forums spécialisés on trouve des quantités incroyables d’informations, qui sont parfois contradictoires. Comment savoir ce qu’il faut retenir. Le choix d’un fournisseur n’est pas simple. Les prix varient parfois de façons considérables, et les conseils de choix diffèrent d’un marchand à l’autre. Pour le néophyte le langage « récifaliste » est assez complexe… et quand on va chez le fournisseur on n’est pas toujours certain de savoir ce qu’il faut répondre à ses questions. Il y a vraiment un vocabulaire très spécifique et les « professionnels » oublient trop souvent que nous sommes des débutants. Tout apprendre rapidement est un réel effort.Au bout d’un an, je commence à me sentir » un peu » plus à l’aise…
Synchiropus ocellatus (mâle)et Synchiropus splendidus (femelle)
Se lancer seul dans l’aventure c’est être également seul pour tout installer! Bien entendu il faut un bon montage du matériel, mais , trop souvent, les notices de montage ne présentent pas de traduction française ou les schémas sont indéchiffrables . L’aide sollicitée auprès des personnes spécialisées est souvent succincte tant cela leur paraît évident et parfois même on n’obtient aucune réponse satisfaisante!
La patiente est souvent mise à rude épreuve. Le découragement doit être proscrit. Tout doit être pensé avant d’être entrepris. Schéma de montage pour l’électricité, étiquetage des fils, des boutons poussoirs, emplacement des passages (fils, tuyaux… ) .Nous avons du revoir deux fois l’installation des prises et des boîtiers électriques pour une utilisation fonctionnelle, et il n’est pas certain que nous ayons trouvé la meilleure installation. Mais cela fonctionne!
Il faut tout anticiper… Pour l’eau, il faut prévoir des bidons (combien, où les acheter, où les remplir à moindre coup, où les stocker ?)
Eau osmosée . Remplissage dans une grande surface d’animalerie.
Où acheter les roches?Quelle quantité? (nous avons eu plusieurs réponses pour la même question) Faut-il les nettoyer avant de les placer? Pourquoi nous conseille-t-on des roches plates (factices) sous les roches. Combien de temps nécessitera l’installation des roches? Faut -il du sable? si oui, quand faut-il le mettre ? Quelle quantité faut-il prévoir?Comment s’y prendre pour ne pas tout recouvrir?Pourquoi faut-il une réserve d’eau sous le bac? …
Réserve d’eau osmosée (70 litres) avec remplissage automatique pour rétablir l’évaporation quotidienne.
C’est une activité qui bouscule également la vie de la maison surtout si le récifal occupe une place importante dans la pièce à vivre.Heureusement, nous la vivons à deux, ce qui aide considérablement lorsque cela chamboule l’emploi du temps, nécessite un déplacement en urgence ou diffère le repas de quelques heures!!
Le choix des habitants est un moment crucial. Je ne doute pas que certains récifalistes qui ont étudié le sujet en long et en large savent exactement ce qu’ils vont acheter et dans quel ordre au moment ou ils entrent chez le marchand…J’avoue que mes lectures à ce sujet m’ont plus « noyée » qu’autre chose. Il est important de ne pas céder au coup de coeur qui risque de mettre en présence des animaux qui s’attaquent ou se détruisent. Mais lorsqu’on se retrouve face à des bacs remplis de poissons et de coraux tous plus attirants les uns que les autres…c’est un dilemme! D’autant que les noms (qui, à ce moment de l’aventure sont complètement imprononçables et encore inconnus ) ne nous aident pas. Les prix sont de bons arguments pour se limiter …
Dès l’instant où nos premiers habitants sont installés, nous avons le sentiment d’avoir bien avancé et pourtant, c’est là que tout commence vraiment! Nous voilà responsables de vies…Analyses de l’eau régulières, surveillance des composants chimiques, du chauffage, observation des comportements des habitants.
Il faut aussi de bons yeux pour saisir toutes les nuances!!
Il faut s’assurer que les écumeurs sont efficaces, qu’il y a un nombre suffisant de nettoyeurs, que la nourriture n’est pas trop abondante pour créer des problèmes… savoir reconnaître et faire face en cas d’apparition spontanée d’êtres indésirables.
L’entretien doit être régulier. Nettoyage des parois du récifal afin qu’elles ne soient pas opacifiées par les algues.
Nettoyage interne de vitres.
Le changement d’eau est , à lui seul, un travail non négligeable : chauffage et mise en sel de 50 litres d’eau , siphonnage de la même quantité d’eau du bac (au total 100 litres à véhiculer dans des bidons) . Nettoyage des écumeurs, des chauffages et des pompes de brassage qui sont envahis par les algues et la coraline.
Depuis le premier jour nous tenons un carnet de bord sur lequel nous notons tout ce qui se rapporte au récifal. Installation, matériel, nettoyage, changement d’eau et arrivée des habitants, relevés des analyses, ajout d’éléments.
Ajout de calcium.
Une observation régulière est indispensable pour détecter les éventuelles difficultés des habitants. Il est nécessaire parfois de procéder à des changements de place pour les coraux jusqu’à ce qu’ils soient au mieux de leur forme. (variation du courant, hauteur dans le bac, lumière…) Malgré cela ,certains poissons et coraux n’ont pas vécu longtemps , à notre grand regret. Ce sont des vies que nous devons respecter. Si, malgré nos efforts, les conditions ne leur sont pas favorables, si le bac ne leur convient pas, nous abandonnons le choix de l’espèce avec beaucoup de regrets.
Après quelques soucis encore inexpliqués au cours du mois de décembre ayant entraîné la disparition de plusieurs de nos habitants, notre récifal semble avoir retrouvé son équilibre. Pour notre plus grand plaisir, ce que nous avions identifié comme une jeune Catalaphillia jardinei est réapparue. Peut être est-ce une bouture de celle qui avait disparu. Ce corail étant, semble-t-il un témoin d’un bon équilibre, cette apparition signerait un nouveau départ!
La jeune Catalaphillia jardinei .
Plusieurs algues vertes ont fait leur apparition à divers endroits . Nous avons donc décidé d’ajouter un Sinularia (doigts de cuir) qui semble apprécier son nouvel environnement .
Le Sinularia nouvellement arrivé.
Comme nous l’avons fait pour notre aquarium d’eau douce, nous allons poursuivre notre aventure en regardant comment évolue le bac et rester humbles dans nos ambitions. Nous ne sommes pas encore au stade qu’affichent certains blogs récifalistes en exposant de magnifiques bacs garnis de coraux colorés de toutes sortes et de multitudes de poissons. Nous ne ferons de nouvelles acquisitions que lorsque nous aurons l’assurance de chaque nouveau venu ne détruira pas l’équilibre atteint , qu’il ne mettra pas en danger la vie des occupants et qu’il s’y trouvera tout à fait bien.
Durant cette année nous avons eu la chance de voir vivre notre récifal, de nous émerveiller devant le spectacle des poissons et des coraux qui nous livrent leurs secrets. N’étant plus dépendante d’un emploi du temps strict je m’arrête fréquemment devant le récifal, ce qui me donne de nombreuses occasions de faire des photos et des vidéos inhabituelles… C’est un bonheur pour moi de vous faire partager le quotidien de tous ses habitants. Je vous invite donc à venir de temps en temps visiter notre blog pour partager notre rêve. Vous serez toujours les bienvenus!
Merci de votre fidélité. Portez-vous bien!
Bienvenue à Xumuru qui me suit depuis l’Espagne.
Pour les nouveaux visiteurs de notre blog voici des liens pour retrouver les premiers articles.
Rêve d'écume 