Voilà plusieurs mois que je n’ai pas écrit sur le blog et pourtant je constate que le nombre de visites ne diminue pas, bien au contraire. Le nombre de 8500 pages visitées est dépassé ! Il semble que le but que je visais en créant ce blog soit atteint et qu’il offre des informations utiles aux nouveaux récifalistes. Bien entendu, je vais continuer à tenir « le journal de bord » car l’évolution est toujours intéressante mais il se passe beaucoup moins d’événements qu’il y en a eu dans les vingt quatre premiers mois.
Après bien des tâtonnements, des essais, des inquiétudes,des échecs nous avons acquis une vitesse de croisière que nous nous efforçons de maintenir. Le fait que nous n’ayons que des écumeurs internes ne nous permet pas d’avoir un bac aussi irréprochable que tous ceux que nous montrent des amateurs avertis. Il est plus « nature » mais cela lui donne un certain charme . Nous avons espacé les changements d’eau , cela ne semble pas être gênant. Dans les jours qui viennent il va être nécessaire de retirer entièrement les écumeurs pour procéder à un nettoyage complet.Des Valonias ont fait leur apparition dans l’écumeur mais, par chance , il n’y a aucune dissémination dans le bac, à moins que notre Siganus unimaculatus s’en soit régalé! Les pompes ont aussi besoin d’un nettoyage en règle et le sable d’être « cloché ». Un changement des tubes d’éclairage sera à envisager prochainement car un éclairage en baisse est préjudiciable aux habitants du bac. Seule la date du dernier changement nous guide car nous ne constatons aucun changement à l’oeil!
En premier lieu nous avons appris à rester plus modestes dans nos ambitions: moins de coraux, moins de poissons . Nous avons choisi les plus « robustes » et le bac est resté assez longtemps sans nouveaux habitants.Sont restés : le Zébrazoma flavescent, le Siganus unimaculatus, trois « Chrysiptera hemicyana« , un couple d’Amphiprions blacks, deux Amphiprions oscellaris (notre chouchou « teepex » est porté disparu depuis un mois) , un Acreichthys tomentosus, Une meilleure distribution de nourriture dont nous avons trouvé le mélange le plus approprié et la quantité nécessaire aux habitants a permis de ne plus avoir de perte de poissons ni de coraux.
Bien que décidés à ne plus introduire d’espèces avec lesquelles nous avions eu plusieurs échecs, nous avons décidé de faire une exception pour les Ptérapogons Kaudernis. A la mi-juillet, un récifaliste vendait un couple de ces poissons qui s’étaient déjà reproduits. Nous avons pensé que deux poissons « adultes » habitués l’un à l’autre devaient pouvoir tenir tête à notre équipe d' »anciens ».
L’accueil de la part de notre Zébrazoma flavescent, des Chrysiptera hemicyana et des Amphiprions oscellaris a été assez « musclé » mais nos deux Ptérapogons ont su s’imposer. Ils ont choisi une caverne et ont fini par être acceptés. Un mois après leur arrivée nous avons remarqué que le mâle ne s’alimentait plus et semblait avoir « de grosses joues ». Nous avons espéré que cela soit signe de « paternité » mais nous n’avons pas vu de suite heureuse à cette attente malgré une observation minutieuse. Il a repris l’alimentation au bout de quelques jours… Quatre mois sont passés depuis leur introduction dans le bac, tout va pour le mieux!
En visitant une animalerie nous avons eu un coup de coeur pour un Gobie soufre. Généralement ce poisson vit en symbiose avec une crevette mais celui-ci, était seul dans son bac, nous avons été séduits. Nous avons donc fait une autre entorse à notre décision de ne plus introduire de nouveaux venus. Aussitôt placé dans le bac il a disparu. Nous ne l’avons aperçu que trois semaines plus tard, à notre grande surprise. Sachant qu’un poisson qui meurt dans ce genre de bac ne laisse aucune trace, nous étions persuadés que celui-ci n’avait pas survécu. Il n’a pas trouvé sa crevette symbiotique mais s’est rapproché des Lysmatas wundermanis dont il partage la grotte. A chaque distribution de nourriture il apparaît timidement. Ce n’est que depuis peu que nous avons la chance de le voir « entièrement » et que j’ai pu, de ce fait, le prendre enfin en photo!
Notre petit Gobie soufre surnommé « Pikachu »
Contrairement à » Flav », il n’a jamais le sourire!!
En juin nous perdions notre Synchiropus splendidus . Ce poisson , très actif, est un « plus » pour le bac par sa présence constante et la beauté de ses couleurs. Il était entendu que nous en reprendrions un dès que le bac serait stabilisé. Mais il nous a fallu attendre que les animaleries disposent de ce poisson car nous voulions un couple et surtout que les deux individus arrivent en même temps. La chance nous a sourit et nous avons fait l’acquisition de deux petits Synchiropus splendidus fin septembre. le mâle à dominance bleue et la femelle à dominance rouge. Comme pour le Gobie souffre, nous avons été frustrés car ils sont restés à l’arrière du décors pendant plus de deux semaines. mais à présent ils nous font l’honneur de leur présence et c’est un régal de les voir évoluer. Je viens enfin de réussir quelques photos du mâle qui fuit l’objectif quant à la femelle, je n’ai encore aucun cliché. Mais je ne désespère pas!
Le mâle
Malheureusement, nous n’avons pas tout à fait le même taux de réussite avec les invertébrés. Nous n’avons aperçu que très rarement nos deux Archasters, notre Strombus est mort (après une participation très active dans le bac) , nos Lysmatas wundermanni ne sont plus qu’au nombre de quatre quant aux Babylonias , nous ne les voyons que très épisodiquement , et nous ne parvenons pas à chiffrer leur population.
Les deux Oursins (Mespillia globulus et Tripneuse) continuent à visiter le bac, toujours richement décorés.
Nous avons réintroduit une Archaster ,
,un petit Strombus et quatre Babylonias que nous voyons de temps en temps.
A peine arrivés, déjà au travail.
Un Babylonia a été retrouvé mort ces jours derniers, il a fait le régal d’une Lysmata wunderanni qui, après avoir longtemps hésité à quitter sa cachette, n’a pas résisté au festin. Elle a eu beaucoup de difficultés à ouvrir l’opercule mais sa ténacité a été récompensée.
Les Coraux sont également en nombre réduit. Ils poursuivent leur croissance magnifiquement.
Deux individus de ce groupe ont « glissé » vers le rocher voisin
mais ils n’ont pas survécu.Un jeune apparaît à gauche.
Je les nourris deux ou trois fois par semaine avec du plancton (phyto et zoo), un jeune Discosoma vient de faire son apparition.
L’observation des coraux est très intéressante. Je lis souvent sur les forums des inquiétudes exprimées par des possesseurs de bac d’eau de mer: « un corail change de couleur, ne se « déplie » plus… ». Je pense qu’il faut être patient. Il ne faut pas perdre de vue , par exemple, que de nombreux coraux ont besoin de se libérer d’une sorte de voile dont il s’enveloppe . Le courant ou l’intervention d’un poisson qui se frotte contre lui permet de passer cette étape sans laquelle il ne peut « renaître ».
Il y a une semaine, un de nos coraux était devenu gris foncé, avec des points qui ressemblaient à des moisissures. Nous avons pensé qu’il était en train de mourir . Puis nous l’avons vu se libérer de son voile.
Il s’est redressé puis s’est coloré d’un joli rose .
J’ai enfin pu remplacer mon appareil photo et je poste dans cet article mes premiers clichés. Je regrette simplement que le zoom ne me permette pas de faire des macro photos comme avant…
Deux ans après le spectacle est toujours aussi magique!
Merci de nous rester fidèles. En attendant le prochain article…portez-vous bien!
Informations
* J’ai découvert que la Catalaphyllia jardinei peut également de détruire les Aiptasias. Pour en savoir plus, cliquez ici.
♦ Le Siganus unimaculatus
♦ Chrysiptera hemicyana
♦ Acreichthys tomentosus
♦ Discosoma
♦ Valonia