Je considère comme un privilège la possibilité de voir évoluer, d’aussi près, des oursins. Ce sont des animaux vraiment fabuleux. Lorsqu’on pense qu’il s’agit d’un animal uniquement couvert de piquants… on est vraiment loin de la vérité. Il suffit de les regarder de très près pour constater que cette notion est entièrement à revoir!
Ce que nous montre cette photo ce sont des pieds blancs (se terminant par une ventouse), des pinces bleu foncé ( avec lesquelles il se nettoie et saisit tout ce qu’il transporte) et des piquants marron clair (pour se défendre) et quelques coraux roses capturés en chemin .
Petite leçon de sciences…déformation professionnelle !
Principalement herbivore, il ronge, à l’aide de ses cinq dents, les algues qui se développent sur les vitres du bac et sur les roches vivantes.
Il est rare que l’on puisse voir d’aussi près un oursin en train de manger.
L’oursin procède avec régularité et la vitre se nettoie au fur et à mesure de son déplacement. Lorsque les pompes de brassage et les écumeurs sont arrêtés, il arrive qu’on perçoive le « grignotage » des oursins lorsqu’ils sont sur les écumeurs, ceux-ci servant de caisse de résonance.
La bouche se referme . Les ventouses permettent à l’oursin de rester collé sur la paroi de verre.
A l’opposé de la bouche de l’oursin, sur la partie qui est visible, en symétrique se trouve son anus par lequel il libère de petites boules blanches.
Nos deux oursins ne restent jamais en place et nous offrent d’amusantes « chasses (visuelles) à l‘oursin« . Ils arrivent parfois à se confondre avec les roches sur lesquelles ils se trouvent.
Le seul ennui ,c’est qu’ils déplacent les coraux de petite taille …
Oursin tripneuse et ses coraux.
ou les sabelles…
Notre oursin tripneuse portant la dernière sabelle du bac dont le panache apparaît à l’extrémité du tube (en bas à gauche).
Ils essaiment leur charge au gré de leurs déplacements et des courants, ce qui peut entraîner la disparition du voyageur ou ,au contraire, favoriser leur implantation et la naissance d’une nouvelle colonie .
Ainsi chargés, ils nous offrent de véritables moments de poésie…
Cette petite île paradisiaque… n’est autre que notre oursin Mespillia globulus transportant quelques jeunes coraux qui ne semblent pas être gênés de voyager ainsi puisqu’ils s’ouvrent.
Le Mespilia globulus a ramassé des coquilles vides fraîchement arrivées avec l’ajout de sable.
Disparaissant sous les algues…l’oursin tripneuse !
Le mespilla globulus (avec son casque audio !!)
Je pense que vous partagerez encore mieux notre plaisir en regardant les montages qui suivent et dont sont issues certaines photos de cet article :
A la rencontre de l’oursin tripneuse.
L’élégant Mespilia globulus
Merci de votre fidélité. Portez vous bien.
Informations
Pour les passionnés (ou les curieux) qui souhaitent en savoir plus, voici quelques liens:
♥ Les échinidés (anatomie) (pour les plus scientifiques…)
Rêve d'écume 